« Ce que j’ai demandé (à la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly), et c’est également son souhait, c’est que, dès que les conditions climatiques le permettront, les efforts (de recherche) se poursuivent dans la mesure du possible », a déclaré son homologue espagnol, José Manuel Albares, à la radio Onda Cero.
« Des vagues de plus de huit mètres, une visibilité très réduite, une température de -3 degrés, qui rendent pratiquement impossible la poursuite des recherches, et qui mettent en danger la vie des équipes de sauvetage » avaient obligé les secours canadiens à suspendre mercredi leurs opérations, a rappelé José Manuel Albares vendredi.
Le bateau de pêche « Villa de Pitanxo », battant pavillon Espagnol, avait sombré mardi à 450 kilomètres des côtes de l’île de Terre-Neuve, dans les eaux glacées de l’Atlantique à l’est du Canada, avec 24 marins à bord, dont 16 Espagnols, 5 Péruviens et 3 Ghanéens.
Seuls trois d’entre eux ont pu être secourus. Neuf corps ont été repêchés et douze sont toujours portés disparus.
La température de l’eau et l’état de la mer depuis mardi ne laissaient plus aucun espoir de retrouver des survivants.
Mais en Espagne, plusieurs proches des douze marins disparus ont réclamé jeudi la poursuite des recherches, jusqu’à ce que tous les corps soient repêchés.
Plusieurs familles dans la ville de Marin, le port d’attache du chalutier, située en Galice dans le nord-ouest du pays ont ainsi interpellé les autorités dans ce sens.
Vendredi, le Pape François a exprimé « ses sincères condoléances » et sa « solidarité » aux proches des victimes, a fait savoir le Vatican dans un communiqué.
Ce naufrage constitue la pire tragédie pour la pêche espagnole depuis près de 40 ans.