L’armateur Maersk Tankers France pourrait cesser ses activités début 2014

« Maersk Tankers France a enregistré des pertes constantes, ce qui a contribué de manière substantielle aux pertes de Maersk Tankers », sa maison mère basée au Danemark, selon un communiqué diffusé en France.

« Maerks Tankers estime qu’il n’est plus possible de redresser Maerks Tankers France alors que le marché global dans son ensemble est très difficile, caractérisé par une faible activité et une surcapacité », poursuit la direction.

La situation est particulièrement difficile pour les armateurs français qui « font face non seulement à des coûts plus élevés d’exploitation de leurs équipages que dans d’autres pays, ainsi qu’à la disparition progressive des régimes fiscaux qui ont permis par le passé de compenser, en partie, sur un marché mondial et très concurrentiel, les coûts supplémentaires liés à l’emploi de personnel français ».

Le groupe « est arrivé à la conclusion que la seule issue possible est celle de la cessation des activités de Maersk Tankers France au début de 2014, à moins qu’un repreneur ne soit trouvé ». Les représentants du personnel ont été informés de la situation mardi lors d’un comité d’entreprise extraordinaire.

Des discussions ont été engagées avec un repreneur potentiel (dont l’identité n’est pas dévoilée) et le groupe attend qu’il confirme son intérêt avant le 1er décembre.

Ce repreneur, un « armateur français », selon Michel Le Cavorzin, secrétaire général de la CGT des marins, « propose de garder le pavillon français et l’ensemble des marins ».

Mais selon le représentant CGT, « il subordonne sa décision à une évolution de la loi de 1992 sur les transports de produits pétroliers actuellement en cours de discussion ».

Cette loi impose aux raffineurs de pétrole brut établis en France de confier une part de leur volume d’importation à des navires sous pavillon français.

Pour la CGT, ce retrait annoncé n’est pas une surprise: « Maersk voulait se désengager du pavillon français depuis un moment » pour selon lui continuer à travailler « sous pavillon de complaisance » (d’un pays à législation fiscale et sociale peu contraignante autorisant un armateur étranger à se placer sous sa juridiction).

Maersk Tankers France emploie 115 personnes dans l’Hexagone, dont 19 sédentaires, le reste étant du personnel navigant.

laf-shu/bow/ei/nas

A.P. MOELLER-MAERSK

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