« Nous demandons que des mesures complémentaires soient prises pour contenir l’ensemble des charges et frais supportés par nos entreprises. Il est nécessaire d’agir plus spécifiquement sur le coût de l’énergie et sur celui du transport maritime », réclament le CDCF et la CDF, qui regroupent à eux deux une quarantaine de fédérations professionnelles du commerce.
Sans mesures complémentaires, les entreprises « ne seront plus en mesure d’amortir les hausses à venir et n’auront d’autre choix que de les répercuter sur le prix de vente au consommateur final », préviennent les deux organisations.
Concernant le coût de l’énergie, elles proposent d’étendre le bouclier tarifaire bloquant les prix du gaz et de l’électricité pour les particuliers aux professionnels ne pouvant bénéficier de l’aide d’urgence énergétique (car leurs charges énergétiques représenteraient moins de 3% de leur chiffre d’affaires).
Le coût du transport maritime « est un point de blocage qui devrait être mis à l’ordre du jour de la présidence européenne », estiment le CDCF et la CDF. « Nos entreprises ne peuvent plus faire face à cette flambée des prix alors que les compagnies maritimes annoncent des profits record, captent la valeur ajoutée et obligent en conséquence les acteurs économiques à répercuter la hausse à leurs clients », jugent les deux organisations.
Les représentants des commerçants citent l’exemple des États-Unis qui « ont placé sous surveillance ce secteur extrêmement concentré qui bénéficie injustement d’exceptions au droit de la concurrence ». « Afin de mieux équilibrer les relations entre chargeurs et transporteurs, une loi portant réforme du transport maritime est en cours d’examen au Sénat américain, après son adoption par le Congrès en décembre dernier », soulignent-ils.
Sur ce sujet, le CDCF et la CDF ne s’adressent plus aux candidats de l’élection présidentielle, mais « à la présidence française de l’Union européenne », estimant qu’il est « urgent (qu’elle) se saisisse du dossier et inscrive cette question à l’agenda ».
« En 2021, nos entreprises ont su contenir les hausses. Face à la dégradation de la situation, il nous sera cette année beaucoup plus difficile d’agir seuls », préviennent-ils.