« Les coûts de la pêche en eau profonde dans les eaux de l’Union européenne sont démesurés par rapport à l’importance commerciale de ce segment d’activité, qui équivaut à seulement 1,5% des captures dans l’Atlantique Nord-Est », assure cette étude de la New Economics Foundation (NEF).
« Chaque tonne de poissons capturés par cette technique représente un coût situé entre 388 et 494 euros pour la société » si on compare les revenus générés par ce type de pêche aux subventions versées et à son coût pour l’environnement (consommation de carburant, rejet de poissons), selon ce document.
Par ailleurs, « parmi toutes les pratiques de pêche, le chalutage fait partie des moins performantes du point de vue du nombre d’emplois rapporté au tonnage des captures », écrit la NEF. « Des méthodes telles que la pêche à la palangre génèrent six fois plus d’emplois et ne sont pas aussi préjudiciables à l’environnement et aux écosystèmes », ajoute l’institut de recherche spécialisé dans le développement durable.
Le Parlement européen doit se prononcer le 10 décembre sur un nouveau règlement relatif à la pêche en eau profonde, une « opportunité de limiter ce qui est aujourd’hui une pratique dépassée, coûteuse et destructrice », estime la NEF dans le communiqué accompagnant cette étude.
Début novembre, la commission pêche du Parlement européen s’est entendue pour encadrer le chalutage en eaux profondes à défaut de soutenir l’interdiction de cette pratique, souhaitée par la Commission européenne mais combattue en France et en Espagne. Les mesures soutenues par la commission instaurent un encadrement du chalutage en eaux profondes, notamment en imposant des études d’impact environnemental sur les zones visées par cette pêche.