« Le Premier ministre engage une remise à plat du système fiscal et aussi social, la CSG étant évoquée. Cette idée est bienvenue pour rendre notre système plus lisible et plus juste. Mais j’ai toujours été réticent à une fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG », a déclaré le député de Haute-Garonne à l’AFP.
Selon lui, « cela pose des problèmes techniques difficiles à gérer et cela pourrait aussi aboutir à des arbitrages entre le financement d’une mission régalienne de l’Etat et ce qui va à la protection sociale et en particulier à l’assurance-maladie », obligeant à choisir par exemple entre « un porte-avions et un hôpital ».
« Malgré tous les efforts, il y aura une augmentation tendancielle des dépenses de santé, en raison de la réalité démographique » du pays, a noté ce spécialiste des comptes sociaux et médecin de profession.
En outre, a souligné M. Bapt, « les prélèvements de l’Etat sont des prélèvements fiscaux », différents des prélèvements sociaux. « Je ne pense pas que les partenaires sociaux acceptent d’être mis à l’écart de ces arbitrages », a-t-il précisé.
Pour le député, il faut plutôt « travailler au sein du Haut Conseil du financement de la protection sociale, y compris sur une progressivité de la CSG, et pour qu’elle soit plus juste ».