Un drone de combat Bayraktar TB2, développé en Turquie, « a touché un navire de débarquement du projet 11770 Serna ainsi que deux systèmes de missiles sol-air de type Tor », a indiqué sur Facebook la marine ukrainienne, sans préciser la date.
« Le défilé traditionnel de la flotte russe le 9 mai cette année aura lieu près de l’île aux Serpents, au fond de la mer », a ironisé de son côté le ministère ukrainien de la Défense sur Twitter.
Moscou n’a pas confirmé l’information de son côté.
Sur des vidéos publiées par l’armée ukrainienne, on peut voir notamment un navire mouillant près d’un quai touché par une explosion puis ravagé par des flammes et propageant un gros panache de fumée.
Long de 26 mètres, le Serna appartient à une classe de navire rapide de débarquement russe avec une capacité d’emport de 45 tonnes.
Il est armé de mitrailleuses de calibre de 7,62 mm et de lance-missiles Igla et a été conçu pour le débarquement de véhicules de combat, ainsi que d’unités d’assaut.
Auparavant, l’armée ukrainienne avait affirmé début mai avoir bombardé au large de l’île aux Serpents deux patrouilleurs russes de classe Raptor, frappés eux aussi par des drones de combat Bayraktar TB2.
Mi-avril, le vaisseau-amiral russe Moskva a coulé en mer Noire après avoir, selon Kiev et Washington, été touché par des missiles ukrainiens. Moscou avait affirmé de son côté qu’il avait été endommagé par une explosion à bord.
L’île aux Serpents est devenue un symbole en Ukraine depuis un échange radio, devenu viral sur les réseaux sociaux, dans lequel, au premier jour du conflit, les garde-frontières ukrainiens avaient lancé « Va te faire foutre, navire militaire russe! » au croiseur russe, le Moskva, qui leur intimait de se rendre.
Peu après cet échange, le navire avait bombardé l’île, les Russes en prenant le contrôle, et les militaires ukrainiens avaient été faits prisonniers. Ils avaient ensuite été libérés à la faveur d’un échange de prisonniers avec Moscou.
L’enregistrement de cet échange verbal avait servi de leitmotiv à la résistance ukrainienne, l’invective des garde-frontières apparaissant même sur des pancartes lors de manifestations de soutien à l’étranger, et sur des timbres ukrainiens.
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