« Grâce à l’intervention des forces de la défense civile et des employés du port, le feu est désormais sous contrôle », a assuré Taha Ahmed Moukhtar, directeur de ce port de commerce florissant sous l’empire ottoman dépassé au début du XXe siècle par la construction par les Britanniques de Port-Soudan, 60 km plus au nord.
Une enquête a été ouverte, a-t-il ajouté, pour déterminer les causes de cet incendie qui a entièrement recouvert de fumée la zone du port, situé à près de 800 km au nord-est de Khartoum.
Alors qu’un photographe de l’AFP a vu d’énormes murs de fumée sur ces docks où des biens entreposés semblaient à la merci des flammes, une commission a également été formée pour déterminer les pertes subies par le deuxième port du Soudan, pays parmi les plus pauvres au monde.
Ce sont via les ports soudanais de la mer Rouge que transitent les importations et exportations du Soudan, du Tchad, de l’Ethiopie et de la République centrafricaine, ainsi que le pétrole du Soudan du Sud.
Fin 2017, le dictateur soudanais Omar el-Béchir –qui a depuis quitté le pouvoir– avait signé avec le président turc Recep Tayyip Erdogan un bail de 99 ans pour qu’Ankara restaure Suakin, connu notamment pour ses somptueux bâtiments en calcaire corallien sous le pharaon Ramsès II.
Si les travaux de rénovation des bâtiments historiques sont en cours, ceux des infrastructures du port n’ont pas encore débuté.
Le Soudan avait déjà perdu en octobre 40% de ses recettes lorsque la communauté internationale avait coupé ses aides en rétorsion au coup d’Etat du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane.