« Il est important que cette réinitialisation ait lieu », a déclaré M. Albanese lors d’un entretien accordé jeudi soir à la chaîne nationale ABC.
« La France, bien sûr, est au centre du pouvoir en Europe, mais c’est aussi une puissance essentielle dans le Pacifique ».
Le dirigeant australien a indiqué qu’il s’entretiendra avec le président français Emmanuel Macron la semaine prochaine à Paris. Il s’agira de la première rencontre entre les deux dirigeants depuis l’investiture fin mai du travailliste Anthony Albanese.
Les relations entre les deux pays étaient au plus bas depuis l’annulation à l’automne par Canberra d’un gigantesque contrat de 56 milliards d’euros, portant sur douze sous-marins, au profit de bâtiments à propulsion nucléaire dans le cadre du partenariat l’accord dit AUKUS avec les États-Unis.
En septembre 2021, le Premier ministre australien Scott Morrison avait soudainement mis fin au contrat français en préparation depuis une dizaine d’années, suscitant l’ire de la France. Le président Emmanuel Macron avait accusé le Premier ministre australien de tromperie.
M. Albanese a déclaré sur la chaîne ABC que pour faire amende honorable après la rupture de cet accord, l’Australie pourrait proposer « une relation entre nos dirigeants respectifs dont rien ne fuitera afin de faire un titre opportuniste dans le journal ».
Ce commentaire est un clin d’oeil à l’ancien gouvernement australien à propos d’un échange de SMS entre MM. Morrison et Macron qui ont été divulgués à la presse australienne – prétendument pour prouver que Paris était au courant des discussions autour du contrat dit AUKUS.
L’Australie a dévoilé mi-juin un accord de compensation de 555 millions d’euros avec le fabricant français de sous-marins Naval Group pour les sous-marins annulés.
Au total, l’échec du contrat des sous-marins français aura coûté 2,3 milliards de dollars (2,18 milliards d’euros) aux contribuables australiens.
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