A Chicago, le boisseau de blé (environ 27 kg) pour livraison en septembre 2022 lâchait 4,43% à 7,7050 dollars vers 18H00 GMT.
L’Ukraine et la Russie ont fini par signer à Istambul vendredi, avec la Turquie et l’Onu, un accord âprement négocié qui va établir des « couloirs sécurisés » permettant la circulation des navires marchands en mer Noire. Les marchés espèrent qu’il soulage les pays dépendants des marchés russe et ukrainien qui représentent 30% du commerce mondial du blé à eux deux.
« Je ne m’y attendais guère étant donné que les Russes avancent davantage à l’est et se rapprochent du port d’Odessa », a commenté pour l’AFP Michael Zuzolo, président de la société de courtage et d’analyses Global Commodity Analytics and Consulting.
« Cela m’a surpris et la réaction du marché suggère qu’il y avait une prime sur le blé sur le marché, en particulier en Europe et dans une moindre mesure sur les contrats à terme à Chicago, jusqu’à ce que cette nouvelle tombe et que cette prime est en train d’être supprimée », a-t-il relevé.
Sur Euronext, une demi-heure avant la clôture, le blé tendre se vendait à 327,25 euros la tonne pour livraison en septembre en repli de 6,7%.
Gautier Le Molgat, analyste chez Agritel, rappelait toutefois les incertitudes soulevées par la mise en oeuvre concrète de ces corridors maritimes.
Michael Zuzolo restait aussi « sceptique ». « Je ne pense pas être le seul à douter que cela déplace beaucoup de grains compte tenu de ce que nous avons vécu au cours des deux derniers mois, concernant le mouvement des céréales par le rail hors des zones ukrainiennes à travers les zones russes, puis par bateau vers la mer d’Azov, puis dans la mer Noire vers la Turquie et l’Afrique du Nord ».
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