Il s’agit de la deuxième cyberattaque en une semaine au Monténégro, dans la foulée d’une motion de censure qui a renversé le 19 août son gouvernement. Certains responsables monténégrins y voient la main de la Russie, même si le Premier ministre reste prudent sur l’origine de cet acte.
Les systèmes informatiques de plusieurs institutions ont été « infectés », dont celui du ministère des Finances, avait révélé samedi le chef du gouvernement, Dritan Abazovic lors d’une conférence de presse.
« Le gouvernement français répond positivement à la demande des autorités du Monténégro et met à disposition l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) pour assurer une mission de soutien et d’assistance à la détection, l’analyse et la remédiation de cybersécurité », a indiqué samedi dans un communiqué le ministre délégué en charge de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot.
« L’ANSSI apportera sa capacité d’analyse et de conseil, son expertise et ses savoir-faire aux Monténégrins pour comprendre la situation et entamer les premières mesures immédiates de remédiation », a ajouté le texte.
Le ministre délégué a indiqué que cette mission s’inscrivait « en droite ligne du projet de création d’un centre régional de développement capacitaire cyber, porté par la France et la Slovénie, qui sera basé au Monténégro ».
Il a également précisé que « fin 2021, la France comptait 45.000 experts en cybersécurité, soit 50% de plus qu’en 2018 », rappelant que face à la recrudescence des cyberattaques, « 140 millions d’euros sont consacrés à la formation de nouveaux experts en cybersécurité », dans le cadre du plan France 2030 lancé par le président Emmanuel Macron l’année dernière.