« Les Etats-Unis condamnent sévèrement la cyberattaque de l’Iran contre notre allié de l’Otan, l’Albanie », écrit la porte-parole du Conseil de sécurité nationale Adrienne Watson dans un communiqué.
Après plusieurs semaines d’enquête en Albanie, suite à des cyberattaques massives remontant au 15 juillet, les Américains « ont conclu que le gouvernement iranien avait conduit cette cyberattaque inconsciente et irresponsable, et qu’il était responsable des opérations de piratage et de fuites de données ayant suivi. »
Cette attaque « crée un précédent inquiétant », selon la porte-parole, qui ajoute: « Le comportement de l’Iran enfreint les règles qui gouvernent le comportement d’un Etat responsable dans le cyberespace en temps de paix. »
Tirana a de son côté rompu mercredi ses relations avec l’Iran, et l’ambassade iranienne dans le pays a reçu une notification officielle exigeant que l’ensemble de son personnel diplomatique, technique, administratif et de sécurité quitte le territoire sous 24 heures.
L’Albanie s’est résolument tournée vers l’Occident après des décennies d’isolement sous le régime communiste d’Enver Hoxha.
Le petit pays des Balkans, qui a rejoint l’Otan en 2009 et qui est candidat à l’Union européenne, n’en est pas à sa première crise avec l’Iran.
La réaction cinglante des Etats-Unis intervient alors que les négociations pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien patinent.
Washington a douché les espoirs d’une conclusion rapide des discussions en qualifiant récemment de « pas constructive » la réponse de Téhéran à un texte mis au point par l’Union européenne, coordinatrice des pourparlers.
Les négociations visent à relancer l’accord conclu avec l’Iran par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine et Russie) plus l’Allemagne.
L’ancien président américain Donald Trump en était sorti avec fracas en 2018.