Plus de 100 personnes, principalement des Libanais et des Syriens, se trouvaient à bord du petit bateau qui a fait naufrage jeudi au large de la ville portuaire de Tartous, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué le ministre à l’AFP.
« Cinquante-trois personnes sont mortes et 19 ont été secourues parmi lesquelles cinq Libanais », a-t-il dit.
Les autorités syriennes avaient déclaré que 120 à 150 personnes étaient à bord de l’embarcation avant le naufrage.
« Je discute avec le ministre syrien des Transports d’un mécanisme pour récupérer les corps en Syrie », a déclaré M. Hamie à l’AFP, ajoutant que les efforts de sauvetage sont toujours en cours.
Il s’agit du bilan macabre le plus élevé des suites d’un naufrage de migrants depuis le Liban, qui devient de plus en plus un point de départ des embarcations illégales de migrants.
Depuis 2019, le Liban traverse selon la Banque mondiale une des pires crises économiques au niveau mondial depuis 1850, causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d’une classe dirigeante quasi inchangée depuis des dizaines d’années.
En avril, le naufrage d’un bateau de migrants surchargé, pourchassé par la marine libanaise au large de Tripoli (nord) avait fait des dizaines de morts et provoqué une vive colère dans le pays en crise.
Les circonstances de cet incident n’étaient pas claires, certains à bord accusant l’armée libanaise d’avoir percuté leur navire, tandis que les responsables insistaient sur l’irresponsabilité des passeurs.
Le 13 septembre, les garde-côtes turcs ont annoncé la mort de six migrants parmi lesquels deux bébés, et secouru 73 personnes qui tentaient de gagner l’Europe, au large de la province de Mugla, dans le sud-ouest de la Turquie.
Selon l’ONU, au moins 38 bateaux transportant plus de 1.500 personnes ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer depuis 2020