Une première « émission massive d’énergie » d’une magnitude de 1,9 a été enregistrée dans la nuit de dimanche à lundi à 02H03 (00H03 GMT) au sud-est de l’île danoise de Bornholm, puis une autre de magnitude 2,3 à 19H04 (17H04 GMT) lundi soir au nord-est de l’île, a expliqué à l’AFP Peter Schmidt, du Réseau national sismique suédois.
« Nous l’interprétons comme provenant avec la plus grande probabilité d’une forme de détonation », a-t-il dit.
L’institut indépendant de séismologie norvégien (Norsar) a confirmé dans la foulée avoir lui aussi enregistré « une petite explosion » tôt lundi matin et une autre « plus puissante » lundi soir, qu’il suspecte d’être délibérées.
« C’est une explosion d’importance. Il est tentant de penser que c’était le fait de quelqu’un qui savait ce qu’il faisait », a déclaré à l’AFP sa directrice, Anne Strømmen Lycke.
« Avec des émissions d’énergie aussi importantes, il n’y a pas grand chose d’autre qu’une explosion qui peut l’avoir provoqué », a souligné de son côté M. Schmidt.
Les secousses ont été « très soudaines », note le sismologue de l’université suédoise d’Uppsala.
Les trois grandes fuites identifiées depuis lundi au large de l’île danoise de Bornholm sont visibles à la surface avec des bouillonnements allant de 200 mètres jusqu’à 1 kilomètre de diamètre, selon des images de l’armée danoise.
Les fuites inexpliquées sont le résultat d' »une attaque terroriste planifiée » par Moscou « contre l’Union européenne », a affirmé mardi l’Ukraine, alors que les soupçons de sabotage se multiplient.
Le Kremlin s’est dit « extrêmement préoccupé » par les fuites détectées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, estimant qu’il ne fallait exclure « aucune » hypothèse, y compris celle d’un sabotage.