Le pays scandinave partage dans le Grand Nord une frontière de 198 kilomètres avec son puissant voisin russe, et le poste frontalier de Storskog est aujourd’hui la dernière porte d’entrée, encore relativement ouverte, dans l’espace Schengen pour les citoyens russes munis d’un visa touristique.
« La police a un contrôle solide à Storskog et on renforce maintenant notre présence dans la zone frontalière au-delà du poste-frontières », a déclaré la ministre norvégienne de la Justice, Emilie Enger Mehl.
En pratique, cette décision se traduit par le déploiement à partir de ce vendredi d’un hélicoptère de la police, équipé de senseurs, pour détecter d’éventuelles tentatives de passages illégaux dans l’ensemble de la zone frontalière.
Le pays scandinave n’a cependant pas imité son voisin finlandais qui, face à une forte hausse des entrées depuis la Russie, a fermé sa frontière dans la nuit de jeudi à vendredi aux citoyens russes munis de visas de tourisme européen de l’espace Schengen.
« Nous fermerons la frontière rapidement si cela devait devenir nécessaire, et ces changements peuvent intervenir avec un court préavis », a précisé Mme Mehl.
La Norvège, qui n’est pas membre de l’Union européenne (UE) mais appartient à l’espace Schengen, ne délivre quasiment plus de visa touristique aux citoyens russes depuis mai. Mais des Russes munis d’un visa émis par un autre pays européen peuvent encore traverser la frontière.
Leur nombre reste pour l’heure très limité: selon la police, 162 personnes sont entrées en Norvège jeudi en passant par Storskog, dont 137 dotées d’un visa touristique. Ce nombre était de 295 mercredi (dont 254 avec un visa touristique) et de 379 mardi.
La mobilisation décrétée le 21 septembre par le président russe Vladimir Poutine dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine a poussé des dizaines de milliers de Russes à l’exil.