Célèbre pour ses couchers de soleil, ses cohortes de touristes et sa caldera cernée par des falaises, Santorin est aussi connue pour la violente éruption de son volcan dans l’Antiquité (1.500 avant notre ère).
« C’est la première fois que le JR vient en Grèce et qu’une mission océanographique d’une telle envergure est menée dans le pays », s’est félicitée auprès de l’AFP Olga Koukousioura, enseignante de micropaléontologie à l’Université de Thessalonique (nord).
Les recherches effectuées durant deux mois à Santorin devraient révéler « des éléments +paleoclimatiques+, utiles pour l’étude du climat », a-t-elle ajouté.
La mission vise ainsi à « tracer l’histoire géologique du volcan de Santorin, l’épicentre de l’arc volcanique de la mer Égée, qui commence de Methana (dans le golfe Saronique près d’Athènes) et s’étend jusqu’aux îles cycladiques de Milos ou Nisyros », a-t-elle détaillé.
« Santorin est un musée géologique ouvert » mais « on n’a pas résolu encore tous ses mystères », a souligné Evi Nomikou, professeure adjointe de géologie à l’Université d’Athènes, dans le quotidien Kathimerini.
Les chercheurs Timothy Druitt de l’Université de Clermont Auvergne (France) et Steffen Kutterolf du Centre de recherche océanographique de Kiel (Allemagne) vont diriger cette mission constituée d’une trentaine de scientifiques européens, des Etats-Unis, de Chine, d’Inde, du Japon et d’Australie.
Financée par le Programme international de découverte océanographique (IODP) dont JR fait partie, la mission se déroulera du 11 décembre au 10 février 2023.
« Le JR va effectuer six forages sous-marins à 360 mètres depuis le fond de la mer et quatre autres à 860 mètres » depuis le fond, selon Mme Nomikou.
Le JR effectue de nombreuses missions dans le monde entier chaque année.
« Les scientifiques utilisent les données récoltées par le JR pour mieux comprendre le changement climatique, la géologie et l’histoire de la Terre », selon le site de l’IODP.
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