« Nous ne pouvons protéger que ce que nous connaissons. Et cette expédition est la première étape de cette connaissance », a déclaré le secrétaire d’Etat à la mer, José Maria Costa, à l’issue de la mission de douze jours menée à bord du Santa Maria Manuel, une goélette blanche à quatre mâts.
L’expédition a été organisée par la fondation Oceano Azul, qui gère l’aquarium de Lisbonne, à la demande des municipalités de Cascais, Sintra et Mafra, situées sur la façade atlantique à l’ouest de la capitale portugaise.
En dépit de sa proximité, la région reste « assez méconnue », a expliqué à l’AFP Emanuel Gonçalves, coordinateur scientifique de cette expédition à laquelle ont participé quelque 150 personnes, dont 58 chercheurs de sept entités différentes.
Son objectif principal est de « créer à terme une zone maritime protégée » au large de Lisbonne, précise le chercheur de la fondation Oceano Azul.
Les travaux menés à bord de l’ancien morutier, bâti en 1937 pour pêcher la morue dans les eaux gelées de Terre-Neuve, ont notamment permis de cartographier une partie des fonds marins.
Ils ont également offert l’occasion d’étudier la biodiversité de ces eaux, à partir de l’observation de quelque « 50 espèces de poissons, 30 espèces de macro-algues et 200 espèces d’invertébrés », selon un premier bilan.
Dans les prochains mois, ces informations vont permettre de rédiger un rapport comprenant une série de recommandations sur la gestion du littoral qui sera remis au gouvernement portugais.
« La connaissance de cette zone maritime est fondamentale, non seulement pour protéger les ressources naturelles, mais également pour mettre en valeur les activités économiques » de la région, telles que la pêche ou le tourisme, souligne Pedro Antonio do Carmo Silva, adjoint au maire de Mafra.