C’est à travers la mer Noire que transitent, malgré la guerre, les céréales ukrainiennes depuis l’entrée en vigueur l’été dernier d’un accord avec la Russie sous supervision internationale.
« Une mine a été détectée au large de Kiyikoy (…) et a été sécurisée et neutralisée », a précisé le ministère de la Défense sur Twitter.
Kiyikoy est situé à moins de 100 km à vol d’oiseau de l’embouchure du Bosphore.
Trois mines avaient déjà été découvertes au printemps à proximité des côtes turques en mer Noire, dont l’une au large d’Igneada, un village situé à 30 km à l’ouest de Kiyikoy et l’une près de l’embouchure du Bosphore.
Face à la crainte d’un accident, les navires chasseurs de mines et avions de patrouille maritime turcs avaient été mis en état d’alerte.
Les autorités turques avaient affirmé que des mines en provenance des côtes ukrainiennes avaient pu s’être désamarrées à cause d’une tempête.
Ankara n’a jamais confirmé la provenance des trois mines neutralisées fin mars et début avril et aucune autre n’avait été signalée depuis.
Les mines sous-marines doivent être équipées de systèmes qui les rendent inoffensives en cas désamarrage, selon la Convention de La Haye de 1907.
Mais les mines de fabrication ancienne peuvent être dépourvues de tels systèmes et présenter un danger.
Depuis le 1er août, un total de 719 voyages – allers et retours – de cargos à travers la mer Noire et le Bosphore ont permis d’exporter plus de 7,86 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles ukrainiens, selon les données du Centre de coordination conjointe (JCC).
Le JCC assure le contrôle et la supervision de l’accord signé le 22 juillet avec la Turquie, la Russie, l’Ukraine et les Nations unies.