Le texte, qui s’applique dans l’ensemble des ports français de Méditerranée, est construit autour de « 13 actions » qui permettront « de renforcer les efforts déjà entrepris » pour améliorer l’empreinte environnementale des croisiéristes, indique le secrétariat d’Etat chargé de la Mer dans un communiqué.
Parmi ces actions, la réduction de la pollution atmosphérique par les navires via « l’utilisation de carburant à teneur réduite en soufre sera mise en place dès 2023 » et les croisiéristes « adapteront leur activité en cas de pic de pollution à terre ».
Les mesures de cette charte, présentée comme « inédite au niveau mondial », vont « plus loin que la règlementation existante », détaille le secrétariat d’Etat, afin d' »anticiper de manière volontaire des mesures qui ne rentreront en vigueur pour l’ensemble des acteurs du secteur maritime qu’à partir de janvier 2025″.
Durant l’été, plusieurs actions de contestation anticroisières ont été menées dans des ports méditerranéens du sud de la France, comme à Marseille, La Ciotat (Bouches-du-Rhône), Nice ou Ajaccio (Corse).
La mairie de Marseille avait également publié une pétition pour accélérer les processus d’instauration en Méditerranée d’une zone à faibles émissions d’oxyde de soufre, dévastateur pour la vie marine, dite « SECA », prévue pour 2025, une réglementation déjà appliquée en mer Baltique ou du Nord.
« L’innovation en matière environnementale (…) des croisières comme le traitement perfectionné des eaux usées à bord, la connexion électrique à quai, l’utilisation de combustible alternatif (GNL) fait partie des étapes nécessaires à l’atteinte de nos objectifs de neutralité carbone », précise le secrétariat d’Etat.
Tous les membres de la Cruise Lines International Association (CLIA), qui regroupe les principales compagnies de croisière, ont signé la charte.