Ce texte relayé par SOS Méditerranée et signé notamment par Oxfam France, Action Contre la Faim, Emmaus International, Médecins du Monde, Human Rights Watch ou encore le Norwegian Refugee Council, « exhorte l’Italie, Malte, les Etats européens et la Commission européenne à faciliter le débarquement immédiat, dans un lieu sûr, de toutes les personnes rescapées actuellement bloquées à bord des navires de sauvetage Ocean Viking, Geo Barents, Humanity 1 et Rise Above en Méditerranée centrale ».
« Le silence de Malte et la politique générale de l’Italie de retarder le débarquement des rescapé.e.s prolongent la souffrance de ces personnes en quête de sécurité », insistent ces ONG, constatant que « depuis plusieurs mois, le retard dans la désignation d’un lieu sûr s’est accru de manière inquiétante ».
Si les autorités italiennes ont autorisé deux de ces navires à entrer dans le port de Catane, en Sicile, elles ont refusé de laisser débarquer tous les migrants recueillis à leur bord après avoir dérivé en Méditerranée centrale sur des embarcations de fortune depuis les côtes libyennes.
Ainsi, seules 357 personnes, dont des enfants, ont pu débarquer du Geo Barents, navire de MSF sous pavillon norvégien qui avait accosté dimanche soir, 215 autres restant confinées à bord. De même, 144 ont pu descendre du Humanity 1, opéré par l’organisation caritative SOS Humanity, sous pavillon allemand, 35 autres migrants adultes, tous de sexe masculin, ayant eux été contraints de rester à bord.
Ce tri « n’est pas conforme aux conventions maritimes », insiste cet appel. De même, la demande des autorités italiennes à ces deux bateaux de repartir avec leurs passagers indésirables « constitue une violation du droit international et est tout simplement inacceptable d’un point de vue éthique, moral et en matière de sécurité », accusent ces ONG.
Deux autres navires, l’Ocean Viking, opéré par l’ONG SOS Méditerranée basée à Marseille, avec 234 migrants à bord, et le Rise Above de l’ONG Mission Lifetime, également sous pavillon allemand, sont eux toujours à la recherche d’un port où entrer.
« Nous, les signataires, (…) sommes choqués par le mépris de la dignité et de la sécurité des 573 rescapé.e.s à bord des quatre navires par l’Italie, Malte et leurs partenaires européens », poursuivent ces organisations humanitaires.
Depuis le début de l’année, 1.765 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 1.287 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
ol/iw/alc