La secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) Rebeca Grynspan et le chef de l’agence humanitaire de l’ONU Martin Griffiths doivent rencontrer une délégation russe de haut niveau dirigée par le vice-ministre des affaires étrangères Sergey Vershinin le 11 novembre à Genève.
« Ils poursuivront les consultations en cours afin de soutenir les efforts déployés par le secrétaire général Antonio Guterres pour la mise en oeuvre intégrale des deux accords signés le 22 juillet à Istanbul », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la Cnuced.
Le premier accord – baptisé « Initiative de la mer noire en faveur des céréales » – permet pour 120 jours les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre; le deuxième vise à faciliter les exportations de nourriture et d’engrais russes, malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux à la Russie.
L’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes arrive à échéance le 19 novembre. Il a permis d’exporter 10 millions de tonnes de céréales et autres produits agricoles depuis le 1er août, soulageant la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine.
De nombreux pays appellent la Russie à le prolonger.
Mais Moscou se plaint que ses exportations de produits alimentaires et d’engrais, un produit de première nécessité pour l’agriculture mondiale, sont de facto bloquées bien qu’elles ne soient en principe pas concernées par les sanctions imposées par les pays occidentaux depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier.
« Il est à espérer que les discussions (à Genève) permettront de faire avancer les progrès réalisés pour faciliter l’exportation sans entrave de denrées alimentaires et d’engrais originaires de la Fédération de Russie vers les marchés mondiaux », a indiqué la porte-parole de la Cnuced.
Fin octobre, Moscou avait suspendu sa participation à l’accord céréalier après des attaques contre des navires russes en mer Noire. Le Kremlin avait finalement annoncé le 2 novembre sa décision de revenir à l’accord après des négociations pilotées par le président turc Recep Tayyip Erdogan, estimant avoir reçu des garanties de Kiev sur la démilitarisation du couloir humanitaire sécurisé en mer Noire.
Toutefois, la Russie n’a pas encore décidé si elle donnerait ou non son aval à une extension de l’accord sur les céréales ukrainiennes, a indiqué le Kremlin le 3 novembre.