« L’Arctique a connu un peu de répit en 2013 après la série de records de chaleur et de fonte des glaces des dix dernières années », a observé David Kennedy de la NOAA lors d’une conférence de presse en marge de la conférence annuelle de l’Union américaine de géophysique, à San Francisco.
« Mais cette année relativement froide dans certaines parties de l’Arctique fait peu pour changer la tendance à long terme des 30 dernières années durant lesquelles l’Arctique a connu un réchauffement rapide, est devenu plus vert et a subi une variété de changements qui affectent les populations, l’environnement et les écosystèmes marins et terrestres », a-t-il ajouté.
Il présentait le dernier rapport sur l’Arctique « Arctic Report Card 2013 » qui a mobilisé 147 scientifiques dans 14 pays.
Ils ont constaté que 44% de la surface des glaces du Groenland ont fondu durant l’été 2013 avec des températures proches de la moyenne à long terme, par rapport au record de 97% en 2012.
Dans l’océan Arctique, où l’été a été relativement froid, l’étendue minimum des glaces n’a été que la sixième plus faible depuis le début des observations satellitaires en 1979.
La température des eaux arctiques a été en août jusqu’à près de 4 degrés plus élevée que la moyenne de 1982 à 2006 dans les mers de Barents et de Kara, ce qui peut être attribué à un recul précoce de la glace, précisent les scientifiques.
La couverture neigeuse à travers l’hémisphère nord de mai à juin, qui se limite à l’Arctique à cette période de l’année, est restée sous la moyenne en 2013.
Les températures de l’air ont aussi beaucoup varié selon les endroits.
Ainsi la température en Eurasie était au printemps 3,8 degrés au-dessus de la normale, mais le centre de l’Alaska a connu son mois d’avril le plus froid depuis 1924, les bouleaux bourgeonnant très tard, les derniers le 26 mai.
Cependant Fairbanks, qui se situe juste au-dessous du cercle polaire en Alaska, a eu un record de 36 jours avec une température de 26 degrés ou plus.