« Malgré cet heureux événement, son état est grave et elle a besoin de soins médicaux spécialisés », a précisé sur Twitter l’ONG, qui demande « aux autorités maltaises et italiennes d’organiser son évacuation médicale d’urgence avec ses autre fils ».
La jeune maman, dont l’identité n’a pas été révélée pour respecter son intimité, avait été recueillie mardi alors qu’elle dérivait à bord d’une « embarcation instable transportant 90 personnes » partie lundi soir de Libye.
Son accouchement au bout de sept heures de travail a été déclenché par « le voyage difficile, les dures conditions, l’extrême stress et la déshydratation », précise l’organisation humanitaire.
Le navire de secours de MSF transporte désormais 255 rescapés de leur tentative périlleuse pour traverser la Méditerranée centrale, considérée par l’ONU comme la traversée la plus dangereuse du monde pour les migrants avec 17.000 morts depuis 2014.
Le Geo Barents s’est retrouvé au centre d’une controverse le mois dernier après s’être vu refuser l’autorisation de débarquer ses rescapés dans un port italien à l’exception des plus vulnérables.
Un feu vert leur a été finalement accordé face à une vague de critiques des ONG, mais c’était une première manifestation de la nouvelle approche de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni, arrivée au pouvoir en octobre avec la volonté affichée de réduire le nombre d’arrivées par mer en Italie de migrants fuyant misère et conflits et espérant trouver une meilleure vie en Europe.
L’Italie constate cette année une forte augmentation des entrées sur son territoire par la mer, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, avec 96.816 personnes arrivées sur ses côtes depuis le 1er janvier contre respectivement près de 63.000 et 32.000 sur la même période de 2021 et 2020, années de la crise sanitaire.
Une large majorité de ces migrants sont secourus par les garde-côtes italiens, mais Rome a fortement critiqué les opérations de secours des navires affrétés par les ONG, accusés de créer un appel d’air.
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