« Les analyses ne permettent pas d’exclure une origine commune des GPI (granulés plastiques industriels, ndlr) pour les GPI blancs et translucides majoritaires dans les échantillons prélevés », a indiqué à l’AFP Nicolas Tamic, adjoint du directeur du Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), basé à Brest.
Ces micro-billes, aussi surnommées « larmes de sirène », ont été retrouvées en quantité plus importantes qu’à l’accoutumée sur des plages allant de la pointe du Finistère à la Vendée.
Le Cedre a analysé ces micro-billes à la demande de la direction départementale des Territoires de Loire-Altantique.
Selon son rapport finalisé mardi soir, les analyses indiquent une présence très majoritaire de polyéthylène dans les granulés, à hauteur de 90%, et ne montrent pas « de différence majeure dans les caractéristiques des GPI prélevés sur les sites visités ».
Ces granulés plastiques de moins de 5 mm sont en outre restés peu de temps dans l’environnement marin, selon la même source.
Le Cedre précise cependant qu’il est « impossible de déterminer l’origine des arrivages », les « modélisations des dérives à rebours » ne permettant pas d’indiquer « une origine maritime commune ».
« C’est le même type de polluant mais il peut y avoir plusieurs sources. On ne peut pas dire: ça vient du même sac », a décrypté M. Tamic.
Les micro-billes pourraient ainsi s’être échappées d’un conteneur tombé à la mer et d’un sac qui a chuté d’un camion.
Utilisées comme matière première par l’industrie du plastique, ces pellets en plastique sont conditionnés en sac de 25 kilos (contenant un million de billes chacun) et entrent dans la fabrication de la plupart des objets en plastique, du pare-choc de voiture au saladier.
Ces granulés sont souvent ingérés par les animaux marins et peuvent ensuite finir dans l’alimentation humaine.
L’État a adressé mardi une plainte contre X suite à cette pollution, auprès du procureur de la République de Brest, a indiqué le secrétaire d’État à la Mer Hervé Berville, qui a aussi annoncé « avoir lancé au nom de la France une demande de faire des pertes de conteneurs par les navires un axe de travail prioritaire de l’Organisation Maritime Internationale ».