« Venez comme vous êtes, dites-nous ce que vous voulez, et faisons-le ensemble », a-t-elle résumé, lors du lancement de ces états généraux, sur une péniche à Paris.
« Nous avons collectivement échoué en 2022 à apporter le changement dont la société a besoin », a reconnu la nouvelle cheffe d’Europe Ecologie-Les Verts, élue en décembre.
« Nous allons changer », a-t-elle promis, devant de nombreux élus écologistes, comme le maire de Grenoble Eric Piolle, les ex-secrétaires nationaux David Cormand et Julien Bayou, ou la cheffe des députés de l’Assemblée nationale Cyrielle Chatelain.
Pour cela, Marine Tondelier appelle « ceux qui constituent le peuple de l’écologie », à participer à cette refondation, destinée à poser les bases d’un « grand mouvement de l’écologie politique », avec pour objectif de fédérer au total « un million de sympathisants » d’ici 2027.
Elle a détaillé le processus de démocratie participative d’une durée de 150 jours: de février à fin avril, une large consultation citoyenne est lancée, avec un questionnaire en ligne sur le site « lesecologistes.fr », et des cahiers de doléances.
Des conférences citoyennes auront lieu en mai et juin, et une grande convention de la Refondation se tiendra en juin pour valider la nouvelle feuille de route, et le nouveau nom du parti, a priori « les Ecologistes ».
Un comité de pilotage regroupera une quarantaine de personnalités, dont la moitié issue de la société civile, comme l’ex-gilet jaune Priscillia Ludosky, l’athlète Émilie Le Fur, le président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) Nassurdine Haidari, ou encore le mathématicien Cédric Villani.
La maire de Poitiers Léonore Moncond’huy et le député Charles Fournier, vont copiloter la démarche.
« Il est temps que nous reconstruisions un parti qui soit à la hauteur des responsabilités que l’on attend de nous », a déclaré Noël Mamère, ex-candidat écologiste à la présidentielle en 2002 (5.25%).
« Ce n’est pas vrai que l’écologie politique a un boulevard » devant elle, a ajouté David Cormand, dénonçant plutôt « les coalitions brunes » qui se renforcent. « Il faut construire un rapport de force face à des ennemis de plus en plus puissants ».
Une autre ex-secrétaire nationale, Cécile Duflot, aujourd’hui présidente d’Oxfam, a conclu la présentation, leur souhaitant, par visioconférence, « Bonne chance » et « à un de ces jours ! ».