Le conseil des ministres de Curaçao, qui fait partie des Pays-Bas mais avec une autonomie gouvernementale, a décidé « de proposer au Venezuela la réouverture de la frontière maritime et aérienne le lundi 3 avril », selon le texte.
Curaçao devance ainsi son voisin Aruba, autre pays indépendant du Royaume des Pays-Bas, dans le processus de reprise des connexions avec son voisin.
Le Venezuela et les Pays-Bas avaient exprimé en décembre leur « volonté » d’une « réouverture progressive de la frontière » à la fois avec Curaçao et Aruba.
Les discussions n’ayant pas progressé lors d’une réunion le 31 janvier, Curaçao a décidé d’agir seul, et Aruba finira par suivre, a indiqué à l’AFP une source proche du processus.
Caracas avait fermé la frontière avec ces îles en février 2019 dans un contexte de grave crise sociale et politique et de tension avec la non-reconnaissance par une partie de la communauté internationale de la réélection du président vénézuélien Nicolas Maduro.
Le Venezuela avait alors interdit à deux cargos d’aide humanitaire de pénétrer dans ses eaux territoriales, arguant qu’il s’agissait d’une tentative « d’invasion » du pays pour renverser Maduro. Curaçao était alors le point de regroupement de l’aide à destination du Venezuela.
Caracas avait aussi bloqué à Cucuta l’entrée d’aide provenant de Colombie, avec laquelle le Venezuela avait également rompu les relations diplomatiques et fermé les frontières terrestres.
Les rapports avec Bogota se sont réchauffés avec l’élection du président de gauche Gustavo Petro en 2022 et les deux pays ont rétabli les relations diplomatiques dans la foulée.
Bonaire, la troisième île limitrophe du Venezuela, n’est pas une île indépendante mais une municipalité des Pays-Bas.