Pantalon et pull beiges, cheveux ras, Medvedev a plaidé coupable pour trois chefs d’inculpation: rixe à la sortie d’un bar du centre-ville dans la nuit du 21 au 22 février, résistance à son arrestation ainsi que port d’un pistolet à air comprimé trois semaines plus tard, le 14 mars, là encore à proximité d’un bar.
Le Russe, âgé de 26 ans, a en revanche rejeté l’accusation de violences sur des policiers à son arrivée au poste de police aux petites heures du 22 février.
Disant avoir combattu en Ukraine sous l’uniforme de Wagner pendant quatre mois avant de déserter en novembre, il avait franchi la frontière russo-norvégienne dans l’Arctique dans la nuit du 12 au 13 janvier à travers des barbelés et sous les balles de gardes russes lancés à ses trousses avec des chiens, selon son récit.
Ayant demandé l’asile en Norvège, il s’est déclaré prêt à témoigner sur la brutalité du groupe Wagner, une contribution potentiellement précieuse pour éclairer la question des crimes de guerre dont la Russie est accusée en Ukraine.
Il assure notamment avoir connaissance d’exécutions par Wagner de mercenaires refusant de retourner au combat et dit avoir en sa possession une vidéo montrant ces exactions.
Depuis son arrivée dans le pays scandinave où il a été interrogé par une unité de la police chargée d’enquêter sur les crimes de guerres, Andreï Medvedev a donné du fil à retordre aux autorités.
En janvier, il a brièvement été arrêté pour, selon son avocat, « des manquements aux règles de sécurité qui l’entourent ».
Il a aussi été brièvement détenu, pour défaut d’autorisation de séjour, début mars en Suède voisine où, toujours selon son avocat, il s’était rendu pour acheter des cigarettes, moins chères qu’en Norvège.
De nombreuses questions demeurent sur la personnalité d’Andreï Medvedev et la véracité de ses propos, notamment sur son parcours et les circonstances de sa fuite de Russie.
Nombre d’experts estiment notamment que l’ex-mercenaire n’a pu traverser sans assistance la frontière hautement gardée.