« Il faut arrêter de mettre la pression sur les gens en disant +qu’est-ce que tu as mangé ce midi?+, +t’es allé où travailler?+ et +c’était quoi le moteur de ta voiture?+, surtout quand les gens n’ont pas les moyens de s’en acheter une autre », a estimé la responsable écologiste sur franceinfo, tout en rappelant que « l’heure est grave ».
En effet, a-t-elle détaillé, la consommation en carbone des services publics par Français représente à elle seule déjà le maximum de ce qu’une personne peut consommer pour conserver une planète habitable, selon les estimations de l’agence de la transition écologique (Ademe).
« Il y a vraiment un gros effort structurel à faire dans ce pays et ça, il y a une responsabilité de l’État », a-t-elle poursuivi. « Il faut que les gens aient conscience de ça, mais ce n’est pas à cause de la piscine du mec qui va avoir chaud cet été ».
Rappelant que le phénomène de réchauffement climatique « s’accélère », elle a enjoint les particuliers à ne pas voir l’écologie comme une « contrainte ». « Les pires contraintes seront celles qu’on va subir quoi qu’on fasse », a-t-elle prévenu, précisant que « les enfants qui naissent cette année, en 2023, on ne sait pas aujourd’hui leur garantir que la planète sera encore habitable pour l’année de leurs 30 ans ».
L’élue régionale des Hauts-de-France a par ailleurs décrit « un moment un peu vertigineux pour les personnes qui portent l’écologie depuis longtemps » et ont pu être « qualifiées de complotistes, moquées, conspuées », de voir le gouvernement arriver « aujourd’hui aux mêmes conclusions que nous, c’est-à-dire que quelque part il est déjà un peu trop tard ».
« Avoir le bon constat ne suffit pas », a cependant prévenu Marine Tondelier, inquiète du « en même temps » d’Emmanuel Macron qui annonce des mesures pour la transition écologique et demande une pause dans la réglementation européenne en la matière.