Une complexe opération de secours pilotée par l’Australie aura mobilisé pendant deux semaines d’importants moyens en hommes et en matériel pour tenter de dégager le MV Akademik Chokalskiï, piégé à une centaine de kilomètres à l’est de la base française Dumont d’Urville.
Après l’Astrolabe français et l’Aurora australien, au gabarit trop modeste pour fendre l’épaisse banquise, le brise-glace chinois Xue Long (« Dragon des neiges ») s’est aventuré au plus près du navire russe.
Son hélicoptère a permis l’évacuation la semaine dernière des 52 passagers, touristes et scientifiques, vers l’Aurora, mais le Xue Long s’est retrouvé à son tour prisonnier de l’enfer blanc de l’Antarctique.
Pékin a annoncé mardi qu’il avait fini par se frayer un chemin jusqu’à des eaux où il pouvait naviguer librement.
Et l’Autorité australienne de sécurité maritime (Amsa) a confirmé mercredi la mise en mouvement de l’Akademik Chokalskiï.
Les deux navires chinois et russe « se sont libérés des glaces en Antarctique et n’ont plus besoin d’assistance », a-t-elle indiqué.
Un brise-glace des garde-côtes américains, le Polar Star, qui faisait route vers la zone pour tenter d’ouvrir un chenal aux navires en difficulté, a finalement repris sa mission initiale et faisait cap vers la base américaine McMurdo.
Le capitaine du navire russe, Igor Kisselev, avait fait état mardi d’une fissure dans la banquise qui lui avait permis de commencer à se déplacer lentement. Il fait actuellement route vers la Nouvelle-Zélande.
L’expédition du navire russe, destinée à reproduire les expériences scientifiques menées il y a un siècle par l’explorateur australien Douglas Mawson, a été vivement critiquée en Australie, pour avoir obligé plusieurs navires à dévier de leur route pour lui venir en aide.
Ces opérations ont ainsi retardé des missions scientifiques en Antarctique, conduisant à l’annulation de plusieurs projets, la saison pendant laquelle ils peuvent être menés étant relativement courte.