Une « réunion informelle » de Manuel Manriquez, le patron du constructeur espagnol Sacyr, actionnaire majoritaire du consortium GUPC, et de l’administrateur du canal, Jorge Quijano, prévue mercredi, n’a pu se tenir en raison de « problèmes d’agenda », a-t-on indiqué de même source.
Une réunion entre l’ACP et le consortium est donc prévue vendredi, la deuxième après la médiation de la ministre espagnole de l’Equipement mardi, qui a permis aux deux parties d’entamer un dialogue, a ajouté cette source.
Dans un courrier daté du 30 décembre, GUPC a menacé de suspendre le chantier dans un délai de 21 jours si l’ACP ne versait pas la somme de 1,6 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d’euros) pour couvrir des surcoûts dus à des problèmes géologiques.
Lors de son audition devant une commission du Congrès sur le conflit, Jorge Quijano a rapporté mercredi que le consortium avait, trois jours avant le courrier du 30 décembre, réclamé un milliard de dollars pour terminer les travaux. Il avait aussi alors demandé selon lui que la question des surcoûts soit discutée devant les instances de résolution des différends prévues dans le contrat.
Arrivée dimanche au Panama pour une médiation, la ministre de l’Equipement espagnole Ana Pastor a mené en début de semaine plusieurs réunions avec les différentes parties.
Mardi, l’ACP a proposé une avance de fonds de 100 millions de dollars, en plus du report d’un remboursement de 83 millions déjà avancés à GUPC, et a demandé que celui-ci s’engage à verser de son côté 100 millions.
En réponse, le consortium a réclamé à l’ACP une avance de 400 millions dans les travaux, en attendant de trouver une solution au conflit.
Les travaux pharaoniques d’élargissement, d’un montant total de 5,2 milliards de dollars, ont commencé en 2009 et devaient initialement se terminer en 2014 afin de coïncider avec le centenaire du canal.
Mais leur achèvement a été repoussé à 2015 après un premier désaccord dès le début du chantier entre l’ACP et GUPC sur la qualité du ciment utilisé.
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SACYR