Lors d’une conversation téléphonique, les deux dirigeants « ont demandé que l’accord sur les céréales conclu sous l’égide des Nations unies soit prolongé au-delà du 17 juillet », a indiqué dans un communiqué Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier allemand.
Cet accord, négocié par l’ONU il y a un an et renouvelé depuis à plusieurs occasions, « aide à améliorer la situation alimentaire mondiale », a-t-il souligné.
Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine, qui avait ordonné l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, avait déclaré qu’il « réfléchissait » à une sortie de l’accord de la Russie, provoquant l’inquiétude.
Demandant des garanties pour ses propres exportations d’engrais, Moscou a brandi à plusieurs reprises la menace de mettre fin à l’accord, qui permet un passage sécurisé des céréales ukrainiennes exportées via la mer Noire.
L’envoyé russe aux Nations unies à Genève, Guennadi Gatilov, avait estimé plus tôt lundi qu’il n’existait aucune raison de prolonger l’accord.
Les capitales occidentales bloquent tout progrès concernant la reconnexion de la Banque agricole russe au système bancaire mondial SWIFT, a souligné M. Gatilov au journal russe Izvestia paru lundi. « Ce que nous voyons aujourd’hui ne nous donne pas de raisons d’accepter le maintien du statu quo », a-t-il dit.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février 2022 a vu les ports ukrainiens sur la mer Noire bloqués par des navires de guerre jusqu’à l’accord, signé en juillet 2022, qui a permis le passage de céréales essentiels à l’approvisionnement mondial.
Avant le conflit, l’Ukraine était un des plus gros producteurs mondiaux de céréales. L’accord de l’été 2022 a permis d’atténuer une crise alimentaire mondiale déclenchée par la guerre.
Depuis, quelque 32,4 millions de tonnes ont été exportées grâce à l’accord, selon l’ONU. La moitié des exportations était du maïs, et un plus d’un quart du blé.
L’accord initial de 120 jours a été prolongé trois fois: en novembre 2022, en mars 2023 et en mai.