Selon les médias locaux, il s’agit d’une embarcation de migrants et le bilan pourrait être beaucoup plus lourd, car ces pirogues sont souvent bondées et peuvent contenir des dizaines de personnes.
« Il y a eu six morts et quatre rescapés au large de Saint Louis », a déclaré un commandant de compagnie de sapeurs-pompiers de la ville. Le bilan a été confirmé par un responsable local ainsi que par une source proche de l’enquête qui n’ont pas souhaité donner leur nom.
« Une pirogue s’est renversée. Nous continuons les recherches au niveau du fleuve et de l’embouchure », a indiqué le sapeur-pompier.
« Le bateau venait du sud du Sénégal mais je ne peux ni confirmer ni infirmer que ce sont des migrants », a précisé le responsable local.
L’accident s’est déroulé au petit matin près des côtes et il est possible que certains aient pris la fuite, a-t-il aussi affirmé.
Plusieurs responsables interrogés par l’AFP n’ont pas souhaité réagir ou dit attendre plus d’informations. La communication est verrouillée. Des pêcheurs locaux ont souligné que cette zone était difficilement navigable.
Selon l’ONG Caminando Fronteras, qui tient ses informations des appels de migrants ou de leurs proches, trois autres embarcations, parties du Sénégal, et transportant au total plus de 300 migrants sont portées disparues.
L’une d’elles est partie le 27 juin de Kafountine, une petite ville côtière du sud du Sénégal, située à environ 1.700 kilomètres des côtes des Canaries, avec environ 200 personnes à bord. Les deux autres sont parties de la région de Mbour.
Les recherches de bateaux de migrants portés disparus ont repris mercredi, ont indiqué les sauveteurs espagnols.
Selon le ministère sénégalais des Affaires étrangères, entre le 28 juin et le 9 juillet, 260 Sénégalais « en détresse » ont « été secourus dans les eaux territoriales marocaines », mais il n’a pas précisé si ces embarcations correspondaient à celles signalées par l’ONG.
Caminando Fronteras a réagi mercredi dans un communiqué, affirmant avoir pu vérifier que les sauvetages mentionnés par le gouvernement sénégalais correspondaient à d’autres bateaux « ayant également quitté les côtes sénégalaises, mais pas à ceux qui avaient à leur bord les 300 personnes recherchées ».