« Je pense que nous parviendrons à assurer la poursuite (du corridor humanitaire) en parlant en détail avec M. Poutine », a déclaré M. Erdogan à des journalistes turcs lors de son vol de retour d’une tournée régionale, selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle Anadolu.
Le chef de l’Etat turc, qui appelle les « pays occidentaux à donner suite aux attentes de M. Poutine », a indiqué qu’il s’entretiendrait par téléphone à ce sujet avec le président russe, qui s’est opposé à la prolongation de l’accord signé en juillet 2022 à Istanbul avec l’Ukraine sous l’égide de la Turquie et des Nations unies.
La Russie a assuré être prête à revenir à l’accord — qui a permis d’exporter près de 33 millions de tonnes de céréales depuis les ports ukrainiens — si ses demandes étaient réalisées « dans leur totalité ».
Moscou affirme notamment que ses propres livraisons de produits agricoles et d’engrais sont entravées par les sanctions occidentales.
Les deux dirigeants reparleront de l’accord céréalier en face-à-face en août en Turquie « si la visite [de M. Poutine] a lieu », a-t-il souligné, utilisant le conditionnel après avoir annoncé à deux reprises la venue du président russe le mois prochain.
La Russie a affirmé mercredi qu’elle considérait désormais les navires se rendant vers l’Ukraine en mer Noire comme de « potentiels bateaux militaires » et les pays dont ils battent le pavillon comme parties prenantes au conflit.
L’ONU a exprimé jeudi son inquiétude, dénonçant « l’effet négatif sur les prix mondiaux du blé et du maïs, ce qui fait souffrir tout le monde, en particulier les populations vulnérables dans les pays du Sud ».
Le président Erdogan a par ailleurs affirmé, au sujet de l’adhésion de la Suède à l’Otan, que la Turquie « agira en fonction des mesures prises par la Suède ».
Le président turc a levé début juillet son véto à l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique, affirmant que le parlement turc ratifierait l’adhésion suédoise au retour des vacances des parlementaires, au plus tôt en octobre.