« Le Grand-Ouest rejoint l’équipe de France des zones industrielles bas carbone (ZIBAC) » autour de projets de « transformation écologique d’un territoire », a déclaré le ministre de l’Industrie dans une interview à Ouest France.
Comme dans les années 1960-70, où ont été créées les grandes infrastructures permettant le développement industriel du pays –lignes à haute tension, centrales nucléaires ou routes– les projets ZIBAC prévoient la construction d’infrastructures centrées autour de la décarbonation, notamment pour permettre le transport d’hydrogène, ou pour la capture du CO2 excédentaire.
Pour financer les « infrastructures de demain » dans la zone Nantes-Saint-Nazaire, l’Etat apportera « 4,1 millions d’euros, soit 50% du montant total qui viendra des industriels et des collectivités », a précisé le ministre.
Les aides de l’Etat « vont aussi soutenir l’innovation vers les infrastructures énergétiques de demain » comme Lhyfe et son électrolyseur d’hydrogène off-shore, qui serait « une première mondiale », a précisé M. Lescure.
« Nous allons aussi étudier les gisements de biomasse, les projets de bio-carburant qui permettront de décarboner l’aviation, et les réseaux de chaleur », a-t-il dit.
Le projet ZIBAC prévoit aussi le développement de l’auto-consommation énergétique des industriels au moyen de panneaux photovoltaïque et de l’éolien, a rappelé le ministre.
Selon le chiffrage du secrétariat général à la planification écologique (SGPE) publié lundi aussi, les 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre hors raffinage devront réduire leurs émissions de 43 à 25 millions de tonnes de CO2e de 2022 à 2030, et le reste de l’industrie de 33 à 20 millions.
Avec notamment « une usine d’engrais, une centrale électrique et une raffinerie », la zone de Nantes-Saint Nazaire représente à elle seule 8% des émissions industrielles françaises, a rappelé M. Lescure.