Le tribunal correctionnel « n’a pas su prendre la mesure des infractions commises », a déclaré Me Erwan Lemoigne à l’AFP. « Nous allons officiellement solliciter du parquet de Saint-Nazaire cet appel », a-t-il ajouté soulignant qu’en tant que partie civile à ce procès il ne pouvait pas directement le faire.
« Il est inadmissible qu’on laisse du travail dissimulé sans sanction, c’est un mauvais signal pour à la fois les salariés et le patronat », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas une grosse surprise mais c’est choquant et extrêmement décevant car l’inspection du travail avait fait un travail très méticuleux ».
Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a prononcé mardi une relaxe générale à l’encontre des ex-Chantiers de l’Atlantique et de cinq de leurs sous-traitants qui étaient poursuivis pour travail dissimulé et prêt illicite de main d’oeuvre.
Les faits poursuivis remontaient à un contrôle des chantiers par l’inspection du travail en 2006, l’année du rachat des Chantiers de l’Atlantique par Akers Yards.
Lors de l’audience en juin 2012, le parquet avait requis une amende de 50.000 euros contre les chantiers, 25.000 euros contre deux sous-traitants et des peines de six mois de prison avec sursis à l’encontre de deux dirigeants ayant prêté des salariés. Tous avaient plaidé la relaxe.
STX France, dernier grand chantier naval français, est détenu à 66,6% par STX Europe (filiale du sud-coréen STX Shipbuilding) et à 33,3% par l’Etat français. Il emploie 2.100 personnes et fait travailler quelque 4.000 sous-traitants.
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