Les aides publiques, actuellement de 20 centimes par litre de gazole, « s’arrêtent au 15 octobre 2023 dans le cadre du régime transitoire européen » mis en place en mars 2022 après le début de la guerre en Ukraine, rappelle le ministère dans un communiqué.
Le secrétaire d’État, qui veut défendre la « viabilité économique » de la pêche française, « a pris l’engagement de poursuivre la mobilisation au niveau européen afin que ce régime d’aides puisse être prolongé » et afin d’obtenir un nouveau « relèvement des plafonds d’aides aux entreprises », a annoncé le ministère à l’issue d’une rencontre avec les représentants des pêcheurs jeudi en marge du congrès des régions de France.
« Afin de répondre aux urgences, l’État va mobiliser les dispositifs d’aides aux entreprises et sensibiliser les banques aux impacts des crises en cours afin de définir, entreprise par entreprise, département par département, quelles mesures pourraient être prises », précise le texte.
Le ministère précise qu' »un travail, initié avec TotalEnergies, est également en cours pour verdir le carburant maritime ».
Vendredi, devant les assises nationales de la pêche à Nice, M. Berville avait annoncé un « plan de transition énergétique » pour adapter les navires de pêche très gourmands en carburant, avec à la clef une réduction de 13 centimes par litre financée par TotalEnergies sans toutefois donner de calendrier.
« Le compte n’y est pas », avaient estimé les pêcheurs, qui avaient quitté la salle avant la fin du discours du secrétaire d’Etat. Ils réclamaient une réponse rapide face au « cataclysme » vécu par la filière du fait du coût des carburants.
Jeudi soir, le comité des pêches a qualifié de « franc et constructif » son échange avec le secrétaire d’Etat.
« Je suis rassuré d’avoir l’assurance qu’une solution juridique ou financière devra être mise en place sur la période allant du 15 octobre à la prolongation du +régime Ukraine+ » au niveau européen, a déclaré le président du comité Olivier Le Nezet, cité dans le communiqué.
« Le ministre s’est engagé à ce qu’un accompagnement des armements et de leurs équipages soit lancé pour que les établissements bancaires gèlent les échéances de prêts des armateurs et des équipages », a-t-il précisé concernant les « aides aux entreprises » évoquées par le ministre.