La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007. Depuis, l’armée israélienne pilonne sans relâche le territoire assiégé où la situation humanitaire ne cesse d’empirer.
« Nous sommes en contact avec Israël pour mettre en oeuvre certains arrangements finaux », a déclaré M. Christodoulides à la presse, ajoutant que les détails faisaient également l’objet de discussions avec les Nations unies.
Selon le plan présenté par Chypre, l’Etat membre de l’Union européenne le plus proche du Moyen-Orient, situé à 400 kilomètres de Gaza, l’aide serait collectée, inspectée et stockée sur l’île, puis envoyée dans la bande de Gaza à bord de navires contrôlés quotidiennement par un comité mixte comprenant Israël.
Le convoi serait accompagné par des navires de guerre jusqu’à un point désigné sur la côte de Gaza, d’où l’aide serait acheminée vers une zone sûre et neutre.
La proposition chypriote vise à renforcer l’aide humanitaire apportée à la bande de Gaza par bateau plutôt que par les livraisons terrestres passant par le point de passage de Rafah avec l’Egypte, qui sont interrompues selon l’ONU, faute de carburant pour les acheminer dans le territoire palestinien.
« L’initiative (chypriote) envoie un message (selon lequel) nous voulons des actions, pas seulement des mots, pour montrer que nous sommes un pilier de la sécurité et de la stabilité dans la région », a ajouté M. Christodoulides.
Le ministre des Affaires étrangères chypriote, Constantinos Kombos, s’est rendu jeudi à Tel-Aviv pour discuter de la mise en place de ce couloir, mais le calendrier n’a toutefois pas été dévoilé.
« La sécurité de la cargaison est liée à la sécurité d’Israël, sans le consentement duquel il ne peut y avoir de corridor », a-t-il dit vendredi aux journalistes.