« Il a été décidé de mettre en place dans la région de Mourmansk le régime d’alerte élevée et un nombre de mesures supplémentaires visant à assurer la sécurité de nos habitants », a déclaré le gouverneur régional, Andreï Tchibis, sur Telegram.
Cette annonce intervient après la décision prise la veille par la Finlande de ne garder qu’un seul poste-frontière ouvert avec la Russie, Raja-Jooseppi, à la frontière avec la région de Mourmansk, dans l’Arctique russe.
La Finlande avait déjà fermé samedi quatre de ses huit points de passage frontaliers du Sud-Est du pays avec la Russie afin d’endiguer l’arrivée de migrants sans-papiers.
« Cela veut dire que le nombre de ressortissants étrangers souhaitant passer dans le pays de l’Otan via notre territoire va augmenter nettement », estime M. Tchibis.
Selon lui, environ 400 ressortissants étrangers étaient rassemblés mercredi au point de passage de Salla, dans la partie Nord de la frontière entre les deux pays, seuls 50 d’entre eux ayant été autorisés à passer par les garde-frontières finlandais.
La Finlande, qui a rejoint l’Otan en avril en réaction à l’assaut russe contre l’Ukraine, a accusé la Russie de laisser des migrants sans papiers franchir leur frontière commune.
Le pays, qui partage une frontière de 1.340 km avec la Russie, affirme constater depuis fin août un afflux de migrants sans visa originaires du Proche-Orient et d’Afrique, en particulier d’Irak, de Somalie et du Yémen.
Samedi, Helsinki a fermé jusqu’au 18 février 2024 quatre points de passage frontaliers du Sud-Est de la Finlande avec la Russie, quatre autres restant ouverts dans le Nord du pays.
La Commission européenne a apporté son soutien à la décision d’Helsinki, en dénonçant une « instrumentalisation honteuse » des migrants par Moscou, des accusations rejetées lundi par le Kremlin.