Alors que le leader Insoumis a constaté samedi la fin de la Nupes, tout en assurant que ce n’était « pas de (s)on fait », Mme Tondelier a regretté que « quand on l’écoute, c’était toujours de la faute des autres et jamais de la sienne ».
« A un moment, je suis fatiguée. On va demander un compte pénibilité aussi pour les partenaires de Jean-Luc Mélenchon », a-t-elle lancé sur le plateau de Questions politiques (France Inter/franceinfo/Le Monde).
« Je suis triste parce qu’on le connaît. On n’est pas étonné, mais là, on ne sait pas bien où il va et il s’isole, il se coupe de tout le monde », a déploré l’élue du Pas-de-Calais, en allusion aux multiples pics de tension au sein de la gauche, mettant souvent aux prises M. Mélenchon avec les autres leaders.
« A force de fracturer tout ça, je ne vois vraiment pas quel est l’aboutissement. (…) Et je pense qu’à force de ne jamais prendre ses responsabilités, on n’accède jamais aux responsabilités et ça me rend triste », a-t-elle poursuivi, en relevant qu’il y a « énormément de Françaises et de Français qui attendent des choses de M. Mélenchon ».
« Je rappelle que ce monsieur voulait être le Premier ministre de la France pour la Nupes » lors des législatives de 2022. « Et que si on avait fait l’effort de se mettre d’accord sur un large programme et beaucoup de propositions, c’est parce qu’on se battait pour des valeurs, pour des causes et pour des gens et depuis des mois ou mois, je les vois s’écharper » et « je n’en peux plus », a soufflé Mme Tondelier.
L’écologiste a déploré qu’à force « d’invectives », « on perd de vue les personnes pour lesquelles on se bat ».
Mais elle n’a pas appelé à ce que M. Mélenchon, qui n’a plus de fonction élective, se retire tout à fait, car « il y a de la place pour tout le monde ». Elle souhaite « juste qu’il soit à la hauteur des fonctions auxquelles il prétendait accéder ».