Arrivé pendant le week-end dans la mer Rouge, le navire de guerre, présenté par Londres comme « l’un des plus modernes de la Royal Navy », s’ajoute ainsi à une force comprenant trois destroyers américains et une frégate française, a précisé le ministère dans un communiqué.
« Nous sommes convaincus qu’une force composée des marines américaine et britannique en particulier, ainsi que de nos alliés français, offre une capacité considérable pour dissuader les attaques futures et protéger le transport maritime commercial », a expliqué aux journalistes un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak.
Le ministre américain de la Défense a annoncé lundi la formation en mer Rouge de cette coalition afin de faire face aux attaques répétées des Houthis contre des navires que ces rebelles considèrent comme « liés à Israël ».
Outre les Etats-Unis, Lloyd Austin a indiqué dans un communiqué que la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne et les Seychelles prendraient part à cette coalition.
Des géants du transport maritime ont décidé que leurs cargos éviteraient désormais de passer par le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, point d’entrée ou de sortie de la mer Rouge, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique et par lequel transite une part cruciale du commerce mondial.
Dès la nuit de vendredi à samedi, le HMS Diamond avait abattu un « drone d’attaque présumé qui visait la marine marchande en mer Rouge », selon Londres.
Soutenus et armés par l’Iran, les rebelles Houthis ont affirmé mardi n’avoir aucune intention de cesser leurs attaques malgré la mise sur pied par les Etats-Unis de cette coalition.
« Il s’agit de rebelles soutenus par l’Iran, et nous savons que l’Iran cherche à saper la stabilité dans la région », a estimé le porte-parole de Rishi Sunak. « Nous sommes lucides à ce sujet. C’est pourquoi nous agissons aux côtés de nos alliés pour assurer la dissuasion nécessaire à la protection du commerce maritime ».