Le préavis de grève déposé au sein du Port autonome de Papeete par le syndicat Otahi est arrivé à expiration dans la nuit de mardi à mercredi, sans qu’un accord soit trouvé.
Dans la matinée de mercredi, deux remorqueurs ont pris place à l’entrée de la rade de Papeete, l’un d’eux déployant un filin à sa poupe pour obstruer en partie le passage. Les ferries qui effectuent quotidiennement les rotations entre Tahiti et Moorea, île voisine, pouvaient cependant encore assurer leurs dessertes.
Un cargo de la compagnie CMA-CGM transportant 400 containers a, en revanche, été contraint de rester au large, selon un communiqué de la Présidence de Polynésie française, précisant qu’une « dizaine de grévistes » sont à l’origine du blocage.
Le président polynésien Moetai Brotherson a informé les personnels concernés « qu’un référé pour illégalité et une plainte au pénal pour actes de piraterie sont rédigés et prêts à être déposés ». Les deux remorqueurs sont en effet la propriété du Port autonome.
Les grévistes dénoncent essentiellement un manque d’effectifs au sein du service « armement », selon la secrétaire générale du syndicat Otahi, Lucie Tiffenat.
La syndicaliste, qui n’avait pas été informée du projet de blocage, a ajouté que M. Brotherson avait demandé le retour à quai des deux remorqueurs avant toute reprise des discussions.
Mme Tiffenat estime que le conflit pourrait rapidement trouver une issue favorable « si le président accepte de lever les possibles sanctions qui pourraient peser sur les équipages » de grévistes.
Le port de Papeete est le poumon économique de la Polynésie française. Il constitue la porte d’entrée pour l’essentiel des marchandises importées dans cette collectivité française du Pacifique.