« La conversation a porté sur des domaines d’intérêt mutuel, notamment la sécurité régionale, la sécurité alimentaire, le changement climatique (…) la surveillance du (trafic) de stupéfiants », a-t-il écrit sur son compte Facebook à l’issue de la rencontre avec le secrétaire adjoint à la défense pour les affaires de l’hémisphère ouest, Daniel Erikson.
Sans mentionner spécifiquement la visite de M. Erikson au Guyana, le président vénézuélien Nicolas Maduro avait accusé lundi ses voisins d’agir « sous le mandat des gringos ».
M. Erikson a également rencontré Carla Barnnett, secrétaire générale de la Communauté des Caraïbes (Caricom) dont le siège est à Georgetown, selon l’ambassade des Etats-Unis dans la capitale guyanienne.
M. Erikson se rend au Guyana un mois après les exercices militaires américains dans ce pays des Caraïbes, que Caracas a qualifiés de « provocation ».
Lors d’une rencontre entre les présidents vénézuélien et guyanien le 14 décembre, les deux pays se sont engagés à ne pas utiliser la force et à ne pas entreprendre des actions pour faire monter la tension.
Toutefois, l’arrivée fin décembre d’un navire de guerre britannique pour des « exercices de routine » avait conduit le Venezuela à lancer des manoeuvres frontalières de plus de 5.000 soldats.
La tension entre Caracas et Georgetown est montée après le lancement en septembre d’appels d’offres pétroliers par le Guyana, puis le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l’Essequibo, territoire de 160.000 km2 riche en pétrole et ressources naturelles, administré par Georgetown et revendiqué par le Venezuela.
Quelque 125.000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent dans l’Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays.
Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo doit être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol. Le Guyana argue que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris. Ce que Londres défend également.