« Nous savons qu’ils ont tiré au moins un missile en riposte », a affirmé à la presse le général Douglas Sims, de l’Etat-major américain, précisant que le missile n’avait touché aucun navire.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont ciblé 30 sites des Houthis, avec un total de plus de 150 frappes, a précisé le général Sims.
Le responsable américain a dit s’attendre à des « tentatives de représailles » de la part des rebelles yéménites qui ont adopté une « rhétorique assez virulente ».
« Chaque cible que nous avons frappée la nuit dernière était associée » aux tentatives des Houthis d’entraver « la liberté de navigation en mer Rouge », a-t-il ajouté.
Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, la tension est montée d’un cran en mer Rouge, théâtre depuis novembre de nombreuses attaques contre la marine marchande, menées par les rebelles yéménites soutenus par l’Iran. Les Houthis affirment viser des navires liés à Israël en solidarité avec la bande de Gaza.
Une haute instance des Houthis avait prévenu plus tôt vendredi que « tous les intérêts américano-britanniques (étaient) devenus des cibles légitimes » pour les rebelles après ces frappes.
Au pouvoir dans une bonne partie du Yémen, les rebelles Houthis, proches de l’Iran, ont promis de poursuivre leurs attaques tant que la population de Gaza, totalement assiégée par Israël, n’aurait pas plus d’accès à l’aide humanitaire.
Soutenu par les Etats-Unis, Israël mène une guerre dévastatrice à Gaza depuis l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien qui a fait 1.140 morts, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP à partir du bilan israélien.
Dans la bande de Gaza, l’offensive israélienne a fait 23.708 morts et plus de 60.000 blessés, en majorité des civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans ce territoire palestinien, sous blocus israélien depuis 16 ans.
L’Iran a condamné les frappes américano-britanniques et plusieurs pays arabes du Golfe proches des Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude.