La cour fédérale d’Australie a donné gain de cause à la compagnie Santos, l’un des plus grands producteurs d’hydrocarbures d’Australie, qui développe ce projet au large de la côte nord du pays, afin d’envoyer du gaz en provenance de puits sous-marins vers des usines de traitement situées à terre.
La décision de la cour ouvre ainsi la voie à la reprise de la construction du gazoduc, suspendue à la suite d’un recours qui avait été déposé par les aborigènes.
Simon Munkara, propriétaire des îles Tiwi, un archipel peu peuplé, situé à environ 80 kilomètres au large de la côte de Darwin, dans le nord de l’Australie et près duquel doit passer le futur gazoduc, avait obtenu d’un tribunal une injonction temporaire ayant permis d’interrompre la réalisation du projet.
La compagnie Santos avait affiché de son côté sa volonté de respecter « l’héritage culturel du peuple Tiwi », assurant que le gazoduc, d’une longueur de 260 kilomètres, ne présentait aucun risque significatif pour l’environnement.
Les aborigènes australiens représentent environ 90% des 2.000 habitants de ces îles, connues pour leur art, leur langue et leur passion pour le football australien.
Le projet gazier de Barossa, d’un montant de cinq milliards de dollars australiens (trois milliards d’euros), a connu des retards, les opposants s’inquiétant de sa contribution au changement climatique, de son empreinte écologique et de son impact sur les zones d’importance culturelle.
Le gaz du gisement offshore de Barossa serait pompé jusqu’à Darwin, où il serait traité et chargé sur des navires-citernes pour l’exportation.
La conservation des sites aborigènes a fait l’objet d’un examen approfondi en Australie après que la société minière Rio Tinto a fait sauter, en 2020, des grottes préhistoriques qui furent habitées par des Aborigènes il y a plus de 46.000 ans.