Dans ces eaux très disputées, dont Pékin revendique la quasi-totalité, les Philippines et la Chine ont des différends depuis longtemps mais leurs relations se sont sensiblement détériorées récemment à la suite d’une série d’incidents impliquant leurs navires.
Les Philippines vont développer « les îles et d’autres éléments » qu’elles possèdent dans la zone, a annoncé le général Romeo Brawner.
Elles possèdent déjà des avant-postes sur neuf récifs et îlots des îles Spratleys, en mer de Chine méridionale.
Les îles Thitu et Nanshan, qui font partie des Spratleys, verront leurs infrastructures améliorées grâce à l’installation de machines de dessalement et d’équipements de communication, a-t-il précisé.
« Nous essayons simplement de rendre (ces avant-postes) plus vivables, plus habitables pour nos soldats parce qu’ils ont vraiment de mauvaises conditions de vie », a-t-il indiqué aux journalistes.
Ce projet ne prévoit pas cependant de « fortifier la Sierra Madre », a déclaré le général Brawner, faisant référence à une épave, datant de la Deuxième Guerre mondiale et échouée sur un atoll, le banc Second Thomas, par la marine philippine en 1999 pour renforcer les revendications territoriales du pays.
Les Philippines vont également acquérir « plus de navires, plus d’avions et de radars », a déclaré le général Brawner, dans le cadre d’un programme de modernisation lancé il y a plus de dix ans.
En janvier, la Chine a organisé des exercices militaires pendant que les États-Unis et les Philippines menaient leurs propres exercices conjoints dans les mêmes eaux.
Ces exercices font suite à un mois de tensions entre Pékin et Manille sur les récifs qu’ils se disputent, avec une collision entre des navires des deux pays et des vaisseaux chinois tirant avec des canons à eau sur des bateaux philippins.