Le site internet officiel de l’ONU listant les traités internationaux et leur statut précise que le micro-Etat a ratifié lundi le traité signé à ce stade par 83 pays depuis l’ouverture des signatures en septembre.
« En tant que premier pays à ratifier le traité (…), les Palaos prennent la tête de la course à la ratification », s’est réjoui mardi dans un communiqué Laura Meller, de Greenpeace.
Par cette ratification, les Palaos montrent leur engagement « à rétablir la bonne santé de l’océan, pour qu’il continue à faire vivre des milliards de personnes dans le monde et à nous protéger contre les pires impacts du changement climatique » , a de son coté déclaré Rebecca Hubbard, directrice de la coalition d’ONG High Seas Alliance.
» Nous espérons que cette ratification incitera d’autres pays à redoubler d’efforts pour ratifier le traité sans plus tarder et permettre ainsi une entrée en vigueur la plus rapide possible », a-t-elle ajouté.
Le traité pourra entra en vigueur 120 jours après avoir été ratifié par 60 Etats, un objectif que les ONG espèrent voir atteint en 2025.
Le texte, qui vise à mettre l’abri des écosystèmes marins vitaux pour l’humanité mais menacés par des pollutions multiples, a été adopté par les Etats membres de l’ONU en juin après plus de 15 années de discussions.
La haute mer commence là où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à un maximum de 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat.
Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, la haute mer a longtemps été ignorée dans le combat environnemental.
Alors l’outil phare du nouveau traité y prévoit la création d’aires marines protégées.
Aujourd’hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de conservation. Mais en décembre 2022 à Montréal, l’ensemble des Etats de la planète s’est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d’ici la COP2030, 30% des terres et des océans de la planète.
Pour y parvenir, le nouveau traité est capital, d’où l’insistance des défenseurs des océans à demander une ratification rapide pour son entrée en vigueur le plus vite possible.