La Compagnie des Pêches Saint-Malo, qui compte 350 collaborateurs et trois navires, avait fait cette annonce en décembre dans un communiqué sur Facebook.
Elle annonçait notamment son intention d’investir 15 millions d’euros « pour installer une nouvelle unité de production de surimi base » à bord de l’Annelies Ilena, un chalutier de 145 mètres de long pour 24 mètres de large.
Contactée par l’AFP, la Compagnie des pêches de Saint-Malo n’a pas souhaité communiquer sur les détails de ce projet, qui devait faire l’objet d’une première campagne d’essai fin janvier/début février 2024.
Selon son communiqué, cet investissement a vocation à remplacer le chalutier Joseph Roty II, construit en 1974 pour la pêche au cabillaud à Terre-neuve avant d’être modifié en 1990 pour la transformation de merlan bleu en surimi.
Seul navire armé pour la production de surimi en Europe, le Joseph Roty II embarquait 50 marins, pour 3.000 tonnes de production par an.
L’association Bloom a dénoncé dans un communiqué une « décision aberrante », affirmant que l’Annelies Ilena avait été baptisé le « Navire de l’Enfer » lorsqu’il pêchait au large des côtes mauritaniennes « en raison de ses pratiques de pêche destructrices ».
« L’Annelies Ilena est un navire-usine, capable de capturer 400.000 kilos de poisson toutes les 24 heures, avec une capacité de stockage de 7 millions de kilos », souligne l’association.
« Après la course au gigantisme des navires marchands, la course des navires pilleurs des Océans est en route. Devrons-nous aussi la subir? », s’est interrogé pour sa part l’association bretonne Mor Glaz, de défense de la mer et des marins, dans un communiqué de presse.