Le ministre de l’Energie du Qatar, Saad al-Kaabi, également PDG du géant public qatari des hydrocarbures QatarEnergy, a affirmé que la « racine du problème » en mer Rouge, était « l’invasion israélienne de Gaza ».
« J’espère qu’un cessez-le-feu interviendra bientôt, afin de mettre un terme (aux attaques) et à leur impact économique sur le monde entier », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de l’inauguration des travaux d’une méga usine pétrochimique sur la côte nord-est du Qatar.
Les Houthis, qui règnent sur de vastes régions du Yémen, affirment que les attaques qu’ils mènent depuis novembre visent des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, où Israël mène une guerre sanglante contre le Hamas palestinien en représailles à l’attaque sans précédent du 7 octobre sur le sol israélien.
De nombreuses entreprises, comme QatarEnergy, ont choisi de détourner leurs navires sur des milliers de kilomètres autour de la pointe sud de l’Afrique pour éviter la mer Rouge.
« Cela va augmenter les coûts, les délais et les contraintes sur les livraisons », a souligné M. Kaabi en évoquant ces déviations.
« Cela pourrait ne pas être ressenti à court terme, mais sur le long terme cela entravera les mouvements (…), si l’on parle du volume net effectivement transféré sur une année entière », a-t-il prévenu.
Face aux attaques de Houthis, les Etats-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge, baptisée « Prosperity Guardian ».
Les frappes répétées des Etats-Unis et du Royaume-Uni sur des cibles houthies n’ont pas réussi à mettre fin aux attaques des rebelles yéménites.
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