« Ce n’est pas du tout d’actualité pour l’instant », a-t-il affirmé sur la chaîne publique suédoise SVT en réaction aux propos du président français Emmanuel Macron, qui a affirmé que l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine ne devait pas « être exclu » à l’avenir.
« Pour l’instant, nous sommes occupés à envoyer du matériel avancé à l’Ukraine (et ce) de différentes manières », a souligné le chef du gouvernement suédois.
Stockholm a annoncé le 20 février une aide militaire record (le 15e paquet) à Kiev sous forme d’équipements d’un montant de 633 millions d’euros incluant des munitions d’artillerie, des navires de guerre, des systèmes antiaériens et des grenades, que le pays en guerre réclame sans relâche.
« Il n’y a pas de demande » côté ukrainien pour des troupes au sol, a fait valoir Ulf Kristersson. Donc « la question n’est pas d’actualité », a-t-il insisté, sans toutefois exclure cette possibilité à l’avenir.
« En revanche, les traditions d’engagement des pays » sur la scène internationale diffèrent entre elles, et « la tradition française n’est pas la tradition suédoise », a estimé le Premier ministre sur SVT.
Si elle contribue aux forces internationales de maintien de la paix, la Suède n’a plus connu de guerre depuis un conflit contre la Norvège en 1814.
Ces commentaires interviennent au lendemain du vote du Parlement hongrois approuvant l’entrée de la Suède dans l’Otan, pratiquement deux ans après le début du processus d’adhésion.
Stockholm, désireuse de rejoindre l’Alliance atlantique depuis l’invasion russe de l’Ukraine, va en devenir le 32e membre et ainsi mettre fin à plus de 200 ans de non-alignement militaire.
« La Suède est prête à assumer ses responsabilités en matière de sécurité euro-atlantique », avait réagi Ulf Kristersson après le vote hongrois.