L’opération, qui a eu lieu vendredi soir, a été effectuée avec plusieurs unités de la police nationale dans le quartier du Bas Delmas et avait pour but de débloquer un axe routier, a déclaré Lionel Lazarre, coordonnateur du Syndicat national de la police haïtienne (Synapoha).
Une source au sein de l’Autorité portuaire nationale a indiqué en outre à l’AFP que les forces de l’ordre tentaient samedi dans la matinée de reprendre le contrôle du principal terminal portuaire de Port-au-Prince, face à une nouvelle attaque de malfaiteurs qui ont pillé plusieurs containers.
La Caribbean Port Services S.A., l’opérateur du port de la capitale, avait annoncé le 7 mars suspendre son activité en raison des « troubles à l’ordre public », citant des « actes malicieux de sabotage et de vandalisme » subis depuis le 1er mars.
Port-au-Prince est le théâtre d’une flambée de violences de bandes criminelles ces dernières semaines et la situation y était toujours « explosive » vendredi selon l’ONU, au moment où les Haïtiens attendent l’instauration d’un conseil présidentiel de transition après l’annonce de la démission du Premier ministre contesté Ariel Henry, qui expédie désormais les affaires courantes.
Les gangs contrôlent des pans entiers d’Haïti, notamment 80% de la capitale et sont accusés de nombreuses exactions, en particulier meurtres, viols, et enlèvements contre rançon.