L’Armée de libération du Baloutchistan (BLA), un mouvement séparatiste baloutche, a revendiqué l’attaque.
Sept assaillants ont été tués après avoir essayé de « s’infiltrer » dans le complexe de l’Autorité portuaire de Gwadar, dans la province du Baloutchistan (sud-ouest), a indiqué à l’AFP Saeed Ahmed Umrani, un responsable administratif local.
Une source sécuritaire ayant requis l’anonymat a également indiqué à l’AFP que sept assaillants avaient été tués, ainsi que quatre soldats.
« Les terroristes ont attaqué avec des grenades, des lance-roquettes et des kalashnikovs », a-t-elle déclaré, en précisant que l’assaut avait pris fin et que la zone était sécurisée.
Sarfraz Bugti, le chef de l’exécutif provincial, a pour sa part annoncé sur X (anciennement Twitter) que « huit terroristes » avaient été tués.
Le port en eaux profondes de Gwadar est un projet phare du Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), pour lequel Pékin devait dépenser plus de 50 milliards de dollars (42 milliards d’euros).
Ce projet visant à relier l’ouest de la Chine à l’océan Indien via le Pakistan est lui-même est un axe de la vaste initiative chinoise « Belt and Road », qui a pour objectif d’améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique et même au-delà par la construction de ports, de voies ferrées, d’aéroports et de parcs industriels.
La BLA a expliqué avoir visé des bureaux des services de renseignement militaires pakistanais situés près du port.
Le Baloutchistan est la grande province, pauvre et peu peuplée, du sud-ouest du Pakistan, frontalière de l’Afghanistan et de l’Iran.
Elle est riche en hydrocarbures et en minerais, mais sa population se plaint d’être marginalisée et spoliée de ses ressources naturelles.
Les projets financés par la Chine ont souvent créé un fort ressentiment au Pakistan, en particulier auprès des groupes séparatistes baloutches qui estiment que la population locale n’en tire aucun bénéfice, la plupart des emplois revenant à de la main-d’oeuvre chinoise.
La BLA a par le passé revendiqué plusieurs attaques contre des cibles chinoises au Pakistan, en invoquant la mainmise sur les ressources locales par Islamabad et Pékin.
En avril 2022, trois Chinois, membres du personnel de l’institut Confucius, et leur chauffeur pakistanais avaient ainsi été tués dans une attaque-suicide menée par une femme kamikaze de la BLA à Karachi (sud).
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